C'est le Carême. Youppi! (Article Hors-Série)
Bonjour à vous! Il m'arrivera de temps en temps de vous présenter des articles, soit déjà parus dans le passé (et que je remanierai), soit de nouvelles réflexions que je sens le besoin de vous partager. En voici un. Bonne lecture!
Ce Mercredi, 14 février, commence la période de 40 jours qui nous amènera à la Semaine Sainte et à
Pâques. Ce n’est plus un secret pour personne que j’aime intensément ce temps
de l’année.
Pour
certains d’entre vous, je sais que le Carême peut avoir une connotation
négative et triste. On se rappelle de durs sacrifices et privations imposés par
la religion, à une certaine époque pas si éloignée. Le problème est peut-être
là : ils étaient imposés de l’extérieur. Parce que, en soi, il n’y a rien
de négatif à un renoncement, une privation, le jeûne ou un sacrifice, s’il est
choisi par amour pour un bien ou une valeur qui m’apparaissent supérieurs et
bons pour moi et ceux que j’aime. Vrai? Nous en faisons à l’année longue pour
bien des raisons qui nous tiennent à cœur, comme notre vie familiale, par
exemple. Alors, pourquoi pas pour Dieu
et notre foi en lui. Si c’était simplement ça, notre Carême : non pas une
performance, mais un temps de recentrement serein et apaisant sur l’essentiel, le
Dieu de Jésus Christ, qui mérite qu’on lui accorde une première place dans nos
vies. Et le monde a besoin de Dieu, plus que jamais, vous ne croyez pas?
Rien de
pénible en soi dans le Carême. Peut-être que la formule utilisée autrefois lors
de l’imposition des cendres a-t-elle laissé des traces ‘grisâtres’ dans nos
esprits : «Tu es poussière et tu retourneras en poussière.» J’avoue que
pour nos sensibilités modernes… Je demande au Seigneur de guérir votre mémoire,
si besoin est. Je préfère de beaucoup, ce que nous disons aujourd’hui :
«Convertis-toi et crois à la bonne nouvelle.» Tous, nous reconnaissons d’emblée
notre besoin incessant de conversion, de retournement vers Dieu, qui nous aime
tant et désire notre bonheur. J’adhère!
Quand le
Carême et ses pratiques –choisies librement- est fait par amour, tout devient
plus lumineux, comblant, motivant et source de joie. Le Carême se veut un temps
de progrès spirituel qui nous réjouira quand nous en constaterons les fruits.
Saint Paul parlait souvent de la vie chrétienne en terme d’entraînement. Celui qui choisit un régime de
vie qui l’amène à faire de l’exercice régulièrement, à surveiller son
alimentation et à renoncer à certains plaisirs de la vie pour se construire un
corps en santé, ne trouve pas cela facile tous les jours, sans doute, mais
éprouve une grande satisfaction à voir
son énergie décuplée et à bénéficier d’un bien-être accru. N’en est-il pas de
même pour l’esprit, pour l’âme? Nous sommes clairement des êtres spirituels que
la vie moderne et ses nombreuses distractions éloigne parfois de leurs profondeurs.
Le silence est devenu une denrée rare. Le Carême peut certainement devenir une
occasion de thérapie salutaire, de plongée en soi et en Dieu; moment privilégié
de réflexion sur le sens de notre existence, temps de restauration et de
rafraîchissement de l’être.
Les
‘outils’ offerts sont plus nombreux qu’à n’importe époque, durant la
préparation à la première fête chrétienne. Dans toutes nos églises, incluant
les grands sanctuaires, nous sont offertes de la littérature, des célébrations
(du Pardon, et autres), des ressourcements, des rencontres de partage biblique,
des formations, et des événements spéciaux (entre autres, le partage, la quête Développement & Paix), riches en contenu et vécu. Pour
ceux qui ne peuvent se déplacer, internet regorge de ressources. On y trouve
des neuvaines, chapelets, cantiques chrétiens, chant grégorien, textes de
réflexion, et même des retraites à domicile, directement dans votre boîte de
courriel, quotidiennement, par des communautés religieuses et autres. Des
paroisses et organismes spirituels ont des pages Facebook, des sites web et des
chaînes Youtube. Depuis la pandémie, certaines églises ont même gardé la bonne
habitude de diffuser les messes, de semaine ou du week-end. Initiative à
encourager! Aussi, vous pouvez trouver les textes de la messe et du bréviaire
(liturgie des Heures) sur le site AELF.
Personne ne
peut faire Carême à votre place : il s’agit d’un choix personnel, une
décision à prendre dès le Mercredi des Cendres. Libérons-nous donc de la vision
ancienne de ce temps liturgique dans laquelle nous sommes peut-être bloqués
pour découvrir une toute nouvelle dimension, éclatante de vie, de ce temps de
vie ecclésiale et évangélique intense. Ne cédons pas à la passivité; 2024 ne
reviendra jamais. Si on décidait d’en faire une année décisive et inoubliable
de notre cheminement dans la foi? Une montée vers Pâques mémorable, marquante.
Une plage de Lumière en cette époque troublée et anxiogène. Ne le faites pas
que pour vous : le monde en a tant besoin. Je vous souhaite une abondance
de grâces. Heureux pèlerinage!