Messages

Jour de fête et de joie. Alleluia! -2 (55)

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  (Le vicaire de l'Assomption, Émery Laporte, m'impose les mains. À droite, on reconnait Jocelyne, très concentrée dans sa tâche d'animatrice.) J’ai vécu de nombreux moments exaltants, en cette fête mémorable s’étalant sur deux jours; l'un de ceux-ci: comme je le faisais régulièrement lors des messes dominicales, j’ai pu chanter, en m’accompagnant à l’orgue, ‘Seigneur, que veux-tu que je fasse?’ et ‘Je t’ai cherché partout’, de l'abbé Robert Lebel, notre superbe poète québécois de la foi et de la Parole de Dieu. Ni performance ou spectacle dans cela mais grand privilège et bonheur pour moi de pouvoir exprimer ainsi ce qui m'habitait! Vous me connaissez…il a quand même fallu que je fasse une gaffe…avant la messe, au moins! J’avais proposé que notre archevêque utilise un très vieux et splendide calice antique appartenant à la paroisse depuis très longtemps, afin de souligner la valeur de tout ce qui s’est vécu avant nous et qui allait continuer fidèlement grâce ...

Jour de fête et de joie, Alleluia! -1 (54)

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  (De gauche à droite, mon curé Jean qui me fait l'accolade, Mgr Grégoire, ainsi que le responsable de l'office du personnel, Ivanhoe Poirier, et le recteur du Grand Séminaire, Lionel Gendron) Après la parenthèse douloureuse de mon accident de voiture, et une fois le Carême, les Jours Saints et Pâques derrière nous, les préparatifs de l’ordination purent se mettre résolument en branle. Disons-le, à l’Assomption, on sait faire! Mais avant d’aller plus loin, il me faut vous parler de mon magasinage 'sacré', avec ma mère. La tradition veut que les parents du futur-prêtre offrent son calice et sa patène à leur fils. Nous voilà donc à faire deux des réputées boutiques d'objets religieux, à Montréal: Desmarais-Robitaille et Bertrand-Foucher-Bélanger. On ne parle pas ici que d'objets de pitié (comme à l'Oratoire ou la Chapelle de la Réparation), mais aussi d'accessoires et vêtements pour membres du clergé. Au premier, fermé depuis 2016, situé près de la Basil...

Un grand choc (53)

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  Cet après-midi-là, le mercure frôlait le point de congélation. Il tombait un crachin de fin de saison, vous savez, quand l'automne hésite encore à céder sa place à l'hiver. Après huit baptêmes, début de congé moche. Étonnamment, un petit bonhomme m’avait demandé, dans le stationnement de l’église, alors que j’allais vers mon auto, si je priais mon ange-gardien; son professeur avait suggéré que cela était important de le faire et cet enfant, tant qu'à me croiser, voulait vérifier si ça s’avérait vrai (pour ne pas perdre de temps à prier inutilement). Oui, lui répondis-je, sûrement une bonne chose à faire. J’avoue qu’il y avait longtemps que j’avais pensé à mon compagnon spirituel angélique. Alors, je le ferai tout au long de ma route, affirmai-je au jeune en question. J’ai tenu promesse. Chose exceptionnellement rare pour moi à cette époque, je me sentais anxieux au volant, en ce dimanche... Mais la prière m’apaisait. Disons-le, j'ai comme une intuition... Je dis ceci ...

L'examen de juridiction (52)

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 Le jour de son 64 e anniversaire, le 5 août 1988, mon père finalise, avec l'accord de ma mère, l’achat de son petit chalet dans Lanaudière. Beau petit coin de nature tranquille, il compte y venir le plus souvent possible. Mes parents possédaient déjà une humble maison à Montréal-Nord -ancien chalet que Roland avait rénové de peine et de misère- mais ils rêvaient d’avoir une humble propriété qui soit dans les montagnes, à prix raisonnable, leur budget s'avérant très limité. Pour moi, ce fut l’endroit idéal pour aller étudier. Et mon curé de stage fut vraiment accommodant en me donnant toute la liberté nécessaire pour ce faire. Mais, étudier…encore? Après deux ans de Grand Séminaire, deux baccalauréats (dont un en théologie), une scolarité de maîtrise en dogmatique… ça n’était pas encore assez? En fait, il me fallait maintenant revoir tout le contenu de mes études de la ‘science de Dieu’ afin de me préparer à l’examen de juridiction. Toutes les autres démarches accomplies aur...

Enfin l'ordination! Début du processus. (51)

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Ma réflexion se poursuivait toujours au sujet de ma demande d’ordination presbytérale. Un jour, ce fut clair dans ma tête et mon cœur. Cela demeure flou dans ma mémoire, mais je pense qu’une fois écoulés les six mois règlementaires entre l’ordination diaconale et celle de la prêtrise, je me sentis prêt intérieurement à aller de l’avant. La voix du Seigneur m’appelait à jeter mes filets et à avancer avec confiance en eaux profondes. Je ne suis pas certain de tout ce que cela demandait précisément comme étapes (on parle de 1988…), mais je me rappelle que j’en avais discuté, cela allait de soi, avec le curé Jean, mon directeur de stage, et mon conseiller spirituel, l’abbé Michel. J’ai eu leur bénédiction. Il me fallait alors écrire une lettre officielle à notre frère archevêque de Montréal de l’époque, Paul Grégoire, et attendre sa réponse. Je me rappelle aussi qu’il y avait eu une rencontre (sans ma présence) au presbytère de l’Assomption, convoquée par des représentants du Séminaire e...

Portrait de famille (50)

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  Dans le journal, on trouve surtout des articles sur ce qui fait le tissu de la vie des ados! On y parle, par exemple, du début et de la fin de l’année scolaire, de la relâche, de la Saint-Valentin, des vacances d’été, etc. On y lit même des critiques de films , de séries télévisées ou de spectacles, pas nécessairement en rapport avec la religion. Mais l’accent est surtout mis sur les événements-jeunesse que nous proposons: des camps, des visites et animations chez les personnes âgées, des pièces de théâtre (les nôtres ou celles d’autres groupes chrétiens), des eucharisties de Noël, des messes mensuelles d’adolescents, des soirées de prière, des activités festives, de la Montée pascale où on s’impliquait beaucoup (incluant le fameux ‘repas de la faim’ avec Jeunesse du Monde et le Chemin de Croix avec l’animateur du Collège de l’Assomption), des pèlerinages dans les grands sanctuaires ou monastères, des campagnes de financement (vente de produits-maison, bercethon, entre aut...

Des jeunes à 'la PA.JE.' (49)

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  Pourquoi un journal de la pastorale-jeunesse? Pour faire connaître et valoriser ce qui s’y vivait ainsi que celles et ceux qui y participaient activement. Voilà aussi une belle manière de découvrir et développer ses talents et compétences, tout en apprenant à travailler en équipe et à apprécier la complémentarité. De plus, cela constitue une belle mémoire d’un vécu ecclésial qu’on oublierait peut-être trop facilement, pourtant si édifiant et marquant. Pour écrire ces quelques articles, j’ai ressorti les exemplaires qu’il me reste et je suis profondément ému de constater la richesse de cette pasto auprès des ados. Moi-même, je ne me rappelais pas de tous ces événements dont nous parlent les responsables de la publication. J’aimerais pouvoir vous faire lire tout ça! Cela ne peut que provoquer l’émerveillement et l’action de grâces devant toute cette belle énergie déployée ainsi que, bien entendu, les bontés du Seigneur agissant dans sa communauté. Éventuellement, la technologie évo...

Avant les médias sociaux! (48)

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 La Providence sait faire. À mon arrivée à l’Assomption, à l’automne 1986, j’aperçois un ordinateur dans un petit bureau près du secrétariat. Mais je n’y touche surtout pas. À Ville Saint-Laurent, un jeune m’avait montré et expliqué son Commodore 64 à cassette, et j’avoue que je n’y comprenais rien. Et je me demandais si ça pouvait vraiment servir à quelque chose. Je voyais là ce qui me semblait un gadget de plus, un jouet pour jeunes. Mais, j’avoue que ça m’intriguait quand même. Alors, un jour, je demande au curé Jean Robillard à quoi sert ce ‘monstre’ dans le bureau… Pour la secrétaire? Lui? Juste un peu de traitement de texte, me disait-il, en me faisant une démonstration fascinante. Moi qui avait tant sué à écrire des centaines de pages à la machine à écrire, pour mes travaux universitaires et même dans mon stage à Ville Saint-Laurent, en gaspillant tant de papier à cause d’une erreur de frappe ou un paragraphe qu’il fallait rajouter ou enlever. Je n’étais pas vraiment fan d...

Des collaborations précieuses - 3 (47)

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  On les reconnaissait à leurs bagages. En effet, les animatrices de pastorale (assez rarement des hommes) au primaire (APSP) n’avaient généralement pas de local à elles, dans les écoles, et devaient, à chaque visite, transporter tout leur matériel d’animation. Comme elles s’adressaient aux enfants de 1 ère à 6 e année, l’aspect visuel s’avérait très important. Donc, d’immenses affiches, du matériel de bricolage, de grands livres avec plein d’images, des marionnettes, et j’en passe. Heureusement que dans certaines institutions, elles pouvaient se déposer un peu dans la salle des profs. Ces derniers appréciaient généralement beaucoup ces personnes qui, parfois, recevaient d’intimes confidences. Parmi le personnel de l’école, incluant les employés de soutien, plusieurs personnes profitaient de la présence de ces animatrices pour déposer une partie de leur fardeau et demander des prières. Mandatées par l’évêque, suite à un ensemble de cours obligatoires qui s’enrichissaient sans c...

Des collaborations précieuses -2 (46)

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  J’ai aimé l’école. Au primaire, j’ai vécu, de la part de certains jeunes –sans doute très souffrants dans leur cœur et dans leur tête- beaucoup de violence, psychologique et même physique. J’étais souvent premier de classe (pas tant par talent mais avec un travail acharné), suscitant sans doute de la jalousie; je portais des lunettes dès l’âge de 6 ans (sans commentaire!); ma mauvaise coordination yeux-mains me rendait nul aux sports de ballon (l’apprentissage d’un instrument de musique m’a aidé, à ce sujet, éventuellement); j’étais frêle, sinon malingre (et asthmatique, de surcroît), souvent malade au lit… Tout ce qu'il faut de matière à l'intimidation. Mais, malgré ce stress quotidien,  j’adorais apprendre. Mes professeurs m’ont beaucoup compris et soutenu et, malgré les souffrances infligées par certains pairs, je me sentais relativement heureux d’entrer à l’école. Paradoxalement, je fus élu président de classe plusieurs fois. Faut croire que certains m’appréciaient secrè...