L'Assomption de Marie (29)

 


Une tradition de toujours pour ma petite famille : célébrer l’Assomption de Marie (montée au Ciel corps et âme, à la fin de sa vie, par grâce de son Fils) à Notre-Dame du Cap, les 14 et 15 août. Vous connaissez sans doute ce magnifique sanctuaire marial situé avantageusement sur le bord du beau Saint-Laurent à Cap-de-la-Madeleine (Trois-Rivières). Sinon, c’est vraiment à découvrir! Lieu de paix dans lequel la Présence de Dieu s’avère vraiment palpable.

Quelle belle histoire que la fondation de ce lieu de prière : le miracle des yeux de la statue dans la vieille chapelle, le pont des chapelets, les guérisons physiques, morales et spirituelles qui se sont accomplies dans cet endroit bénit, par l’intercession de la mère du Christ.

Chaque année, les miens et moi trouvions le moyen de participer à la grande neuvaine prêchée, commençant dans la première semaine du mois d’août, un soir ou plus, en général, comme une dernière escapade avant la Rentrée. Nous avions même déjà loué un petit chalet afin d’être présents tous les jours. Parmi mes meilleurs souvenirs, les soirées animées par notre ami personnel, l’oblat Paul-Émile Pelletier, qui avait une façon unique de présenter l’Évangile avec simplicité et un bel humour s’inspirant de la vie quotidienne. Vous l’avez peut-être connu dans ses fameuses ‘Soirées d’amour’ où celui-ci allait de paroisses en paroisses rejoindre les couples et les familles (il était particulièrement engagé dans le SOF-service d’orientation des foyers) avec un message dynamique, édifiant et encourageant fondé sur celui de notre Sauveur. Après ses prédications de la neuvaine thématique, nous arrêtions prendre une tardive collation à ‘la Pergola’, petit resto ouvert 24 heures, avant de prendre la route vers Montréal, le cœur en joie, léger et recentré. Nous avions l’air des apôtres après la Pentecôte, ivres de l’Esprit.

Lorsque fut décidé de construire une immense et magnifique basilique pour répondre aux besoins des nombreux pèlerins affluant sans cesse, on sollicita l’aide des amis du Sanctuaire. Mes parents décidèrent donc de ‘payer’ une pierre de la future église en mon nom et au nom de mon frère, tout jeunes encore. Quelle bonne idée! Récemment on nous offrait la possibilité de défrayer les coûts de l’achat et de la plantation d’un arbre dans les harmonieux jardins de Notre-Dame, afin de remplacer les nombreux ormes malades qui ont dû être abattus au fil des ans. Ça peut sembler onéreux pour une seule personne, mais un groupe de paroissiens ou d’amis, ou une famille, pourrait partager les frais. Une plaque sera installée au pied de l’arbre fraîchement planté. J’ai pu constater que souvent on le fait à la mémoire de parents décédés.

D’importants travaux se font actuellement au Cap pour mettre le lieu aux normes d’aujourd’hui (accueil, toilettes, restaurant, jardins, petit lac de la statue autour de laquelle se vivent les fameuses processions aux flambeaux durant la saison chaude, etc.) Ça promet! Je mentionne aussi que je suis abonné depuis toujours à l’excellente revue du Sanctuaire, franchement nourrissante, tout à fait d’actualité, intéressante et accessible à tous. Et pas chère du tout! Je vous invite à consulter l’attrayant site internet https://www.sanctuaire-ndc.ca/  Une petite visite s’impose, je vous l’assure : c’est à moins d’une heure de Montréal par la 40 Est. Je constate que le Sanctuaire participe de plus en plus à la vie culturelle, sociale et économique du milieu (concerts, marché de Noël, et plus).

Voilà donc qu’à l’été 1986, le 14 août, mes parents et moi, plus libre de mon temps que jamais, prenons la route du Sanctuaire bien-aimé. Nous aimions vivre au moins le dernier soir de la neuvaine, et ensuite participer à la messe de Minuit, première eucharistie officielle de la fête. La route étant déserte, notre retour à la maison se faisait en un clin d’œil. Nous nous sentions littéralement portés par les ailes de l’Esprit! Je conduisais, mon père ayant la fâcheuse tendance à s’endormir au volant…

 J’en profitai, cette année-là, vous l’imaginez bien, pour confier mon avenir au Seigneur par l’intercession de ma sainte Amie du Ciel, et demander les Lumières divines pour la suite des choses.

Quelques jours après, j’appelai le responsable du personnel pastoral du diocèse pour lui demander de recommencer à chercher pour moi un nouvel endroit de stage. Demande reçue avec joie, vous l’imaginez. «Avance en eau profonde. Jette tes filets.» dit le Seigneur. (Luc 5) Voilà.

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La semaine prochaine : À 15 km de Repentigny

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