Des jeunes à 'la PA.JE.' (49)
Éventuellement, la technologie évoluant, nous avons commencé à travailler avec un programme professionnel de mise-en-page. Vous rappelez-vous du fameux ‘PageMaker’? Nous avons aussi utilisé l’excellent ‘Publisher’. Plus facile et accessible que le précédent, quel bonheur ce fut de ne plus avoir à découper et coller les illustrations, titres et textes, mais de pouvoir tout confectionner dans l’ordi et ensuite l’imprimer. Nous avons donc acheté un numériseur (‘scanner’) de bonne qualité pour pouvoir inclure dans le fichier informatique des photos de nos activités. En effet, la photographie se faisait encore par argentique, imprimée sur papier et non par appareil numérique (comme cela aurait été génial! Mais je n’ai eu un premier appareil de ce type qu’au début des années 2000, un superbe…3 mégapixels…).
Au fil des ans, le journal grandit en qualité et en nombre de pages (j’ai un exemplaire ici qui contient cinq feuilles de 8,5 x 14, recto-verso, pliées en deux), mais toujours en noir et blanc. Le coût s’avérait déjà prohibitif, alors il ne sera jamais question de la couleur, bien sûr. Incluant dorénavant des dizaines de photos à chaque numéro, je devais ‘tramer’ (avec PageMaker et, plus tard, le vénérable Photoshop) chaque photo avant de sortir le document sur une imprimante laser de qualité. Cela servirait de copie maîtresse pour l’imprimeur de mon coin (dès que cela fut possible, je fournissais plutôt un document électronique et ma copie au laser servait de référence); celui-ci m’avait appris en quelques heures de formation comment préparer le fichier numérique d’une photo (la définition, la densité, les nuances de gris, etc.) afin qu’elle soit plus facile à reproduire pour lui, dans la version finale de l’ouvrage, comme on le faisait dans les journaux professionnels de cette époque. Les résultats valaient amplement l’effort! Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours été fasciné par tout ce qui a rapport à ce métier et au graphisme; peut-être parce que cela fait appel à l’art, la communication et la création de quelque chose de palpable… (Je dois aussi retenir de mon saint préféré, Don Bosco, qui avait créé une imprimerie pour ces enfants et ados!;) ) Quoi qu’il en soit, je me fis une joie de transmettre ces connaissances à quelques jeunes intéressés. Pour soutenir notre pastorale, le propriétaire de l’imprimerie accepta de commanditer une partie des frais et, pour le reste, nous faisions des campagnes de financement, vendions des espaces publicitaires, et acceptions avec joie les dons des paroissiens (nous suggérions une offrande de 25 cents par exemplaire).
Pour
économiser, nous avons décidé un jour de cesser de faire plier et brocher le
journal à l’imprimerie. Et à ce moment-là (on parle des années de
pastorale-jeunesse vécues en secteur), nous en étions à 1000 copies et plus du
journal. Alors, cela rejoignait notre orientation fondamentale : nous en
avons fait une activité intergénérationnelle! Nous invitions des gens de tous
âges à venir nous aider à préparer le journal à sa distribution! Plusieurs aînés
se faisaient une joie de participer tout en s'offrant une bonne jase et un
moment agréable de rencontre, souvent dans l’humour et la taquinerie. Quand on est une quinzaine
autour d’une immense table, ça ne prend qu’une soirée et la tâche s'accomplit pleinement!
La semaine
prochaine, dernier article de la série sur le journal : des exemples de
contenu.