Portrait de famille (50)
Dans le journal, on trouve surtout des articles sur ce qui fait le tissu de la vie des ados! On y parle, par exemple, du début et de la fin de l’année scolaire, de la relâche, de la Saint-Valentin, des vacances d’été, etc. On y lit même des critiques de films , de séries télévisées ou de spectacles, pas nécessairement en rapport avec la religion.
Mais l’accent
est surtout mis sur les événements-jeunesse que nous proposons: des camps,
des visites et animations chez les personnes âgées, des pièces de théâtre (les
nôtres ou celles d’autres groupes chrétiens), des eucharisties de Noël, des
messes mensuelles d’adolescents, des soirées de prière, des activités festives,
de la Montée pascale où on s’impliquait beaucoup (incluant le fameux ‘repas de
la faim’ avec Jeunesse du Monde et le Chemin de Croix avec l’animateur du
Collège de l’Assomption), des pèlerinages dans les grands sanctuaires ou
monastères, des campagnes de financement (vente de produits-maison, bercethon, entre
autres), des services rendus à la communauté (comme la garderie à l’exposition
artisanale de l’Assomption) et j’en passe. Plus largement, la vie paroissiale en
général y est souvent décrite et des publicités sont faites pour attirer les
gens à une retraite paroissiale, par exemple, ou un nouveau projet qui s’offre,
comme les récitatifs bibliques pour enfants.
Un souvenir particulier : un jour, j’avais laissé passer un texte -sans doute pas assez diplomate dans son ton- d’un jeune qui exprimait ses doléances sur sa vie au Collège de l’Assomption, qu’il trouvait moins chrétien que ce que l’institution prétendait. J’ai manqué de sagesse et de discernement, j’avoue, en permettant sa publication. Ça manquait de nuances et de vérification des ‘accusations’ avancées par l’ado en question. Je fus donc convoqué au Collège par le directeur, dès qu’il eut lu le texte en question. J’avoue que sa colère m’a stupéfait et intimidé. Après avoir écouté l’argumentaire et avoué mes manquements dans cette histoire, une rencontre à trois fut planifiée pour donner un suivi positif au dit ‘scandale’. Lors de cette réunion, le directeur apporta au jeune rédacteur un éclairage pertinent (et serein) sur les valeurs chrétiennes véhiculées et vécues réellement dans le Collège, tout en reconnaissant humblement que rien n’est parfait en ce bas monde. Notre ado s’engagea à écrire une suite à son premier article pour remettre les pendules à l’heure. Ce qui fut fait sous ma supervision fraternelle. Je n’étais pas obligé de le faire, mais je suis allé faire lire le tout au directeur pour voir ce qu’il en pensait, et m’exprima sa satisfaction que la saga se termine de cette façon. Notre relation de collaboration s’avéra toujours excellente par la suite.
Dans notre
mensuel-jeunesse, nous bénéficiions aussi de la part de nos rédacteurs de
témoignages de foi vraiment très pertinents et édifiants, écrits en termes
simples et venant du cœur. Plusieurs paroissiens nous faisaient part du grand
encouragement qu’ils y trouvaient pour leur propre cheminement chrétien. Cela
me faisait le même effet, croyez-moi. On dit qu’il n’y a rien de mieux qu’un jeune
pour évangéliser un autre jeune… Ou un moins jeune!
Enfin, dans
le petit journal, on trouve même des jeux (mots cachés, mots croisés) et des blagues.
Sans oublier des extraits de contes, des poèmes, des pensées et des textes spirituels
, des prières, glanés dans diverses publications chrétiennes (magazines et
livres) ou rédigés par les jeunes eux-mêmes.
Au final,
une réalisation remarquable, évolutive, un projet particulièrement formateur,
passionnant à créer et que nous avions toujours hâte de présenter aux gens. Il constitue
aujourd’hui un magnifique portrait de famille de la pasto-jeunesse de cette
époque!
La semaine
prochaine : En marche vers mon ordination presbytérale!