'Mains tenons' nos promesses (72)
-- L’ensemble des organismes de l’ONU s’intéressent de plus en plus aux droits des enfants. Le Conseil des droits de l’homme et l’Assemblée générale des Nations Unies ont adopté des résolutions sur les droits des enfants.
La Convention relative aux droits de l'enfant définit un enfant comme « tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable ».
Le Canada a ratifié la Convention en 1991 et est également signataire de deux des trois protocoles facultatifs.
La Convention relative aux droits de l'enfant définit un enfant comme « tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable ».
Le Canada a ratifié la Convention en 1991 et est également signataire de deux des trois protocoles facultatifs.
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Je n'aime pas la routine. Il y en a forcément dans toute vie, même à la retraite, faut bien vivre avec. Je sais que pour certains, la routine sécurise. Dans mon cas, elle m'assèche. Des gens diraient: on sait bien...un artiste! Simplement question de tempérament, selon moi.
Même dans ma vie active de prêtre, j'appréciais vraiment tout ce qui me permettait de sortir un peu du quotidien (cela ne signifie pas que j'appréciais tous les imprévus, on s'entend!). Les projets spéciaux m'attiraient résolument. Un jour, l'adjointe du curé de l'Assomption me dit qu'elle a l'intention d'accepter de piloter l'organisation  de l'événement ' Mains tenons nos promesses' pour notre région. Il s'agit d'une sorte de rappel public au gouvernement canadien de l'engagement qu'il a signé, un an plus tôt. Je lui demande en quoi cela consiste plus précisément, et j'embarque avec joie. Il ne s'agit pas d'un événement ecclésial à proprement parler, mais en même temps, valoriser et protéger les droits des enfants, n'est-ce pas très évangélique? Ne sont-ils pas toujours les premières victimes -innocentes- de nos 'crochissures' d'adultes?
J'ai beaucoup apprécié la mobilisation des forces vives du milieu. Que d'énergies ont été déployées: les politiciens, les municipalités, particulièrement Repentigny qui accueillera l'événement dans un de ses grands parcs près du fleuve, les paroisses (particulièrement les animatrices-animateurs de pastorale scolaire et de pasto-jeunesse), le service de police, le service des loisirs, les médias locaux, des commanditaires, et j'en passe. Bien entendu, cela supposa de nombreuses réunions avec toutes ces entités, une logistique énorme et exigeante devant se mettre en place, mais cela en valait la chandelle. Nous attendions cinq mille (5000) personnes! 
Les instances politiques, oui, mais il s'agissait aussi de sensibiliser la population en général aux enjeux familiaux, tout en provoquant un rassemblement à la fois fraternel, ludique et symbolique. Vous avez compris que l'un des moments forts serait l'immense chaîne humaine de mains se tenant solidairement sur une grande distance, dans Repentigny (comme ailleurs dans plusieurs villes du pays). Avant cette finale grandiose, des ateliers de bricolage, l'animation sur place avec des clowns, des amuseurs de rue, des chanteurs et musiciens, un jeune animateur engagé par la Ville durant l'été (camps de jour et différents événements) et qui avait accepté de s'impliquer bénévolement comme maître de cérémonie, sans oublier les prises de parole de différentes personnalités du milieu, rappelant l'importance de renouveler et concrétiser les promesses faites par de véritables actions et initiatives durables et ne pas en rester aux paroles et aux voeux, aussi pieux soient-ils. L'expression 'Ça prend un village pour élever un enfant', serait particulièrement visible, ce jour-là et pourrait provoquer, nous le souhaitions ardemment, des prises de conscience et des élans de  changements structurels profonds.
Aussi, pour cette journée spéciale, très concrètement il fallait que les gens puissent utiliser des toilettes, se procurer de l'eau et des collations, au besoin. Honnêtement, je n'avais encore jamais participé à quelque chose d'aussi grandiose.
Malheureusement, le jour venu, à la fin septembre 1992, le sud-ouest du Québec fut touché par les restes d'un ouragan qui avait remonté la côte américaine. La pluie, froide et abondante, ainsi que les vents forts, firent que nous eûmes dix fois moins de participants que nos prévisions (chapeau aux cinq cent braves de tous âges qui se sont présentés) et une ambiance comme étouffée par les conditions météo horribles et le terrain boueux en résultant. Nous nous sommes retrouvés avec beaucoup trop de matériel et de bénévoles, mais soulignons que tous les intervenants ont courageusement accompli la tâche qu'on leur avait confiée, sans se désister ou se plaindre. Rien n'a été annulé, aussi incroyable que ça puisse paraître. Même la -minuscule- chaîne de mains...mouillées.
Je rends grâce à Dieu de m'avoir permis de vivre ce moment unique et mémorable. J'ai fait beaucoup de contacts et immensément appris; cela m'a sans doute préparé de longue haleine au projet de pasto-jeunesse de secteur qui viendrait bientôt. Rien pour rien, dans l'ordre du Royaume de Dieu.
La semaine prochaine: L'amour, c'est comme un phare

 
 
