Le Lac (28)
J’ai réalisé, un jour, que je n’avais jamais cessé de travailler, tous les étés, depuis l’âge de 15 ans. Il y avait mon travail d’organiste (parfois dans deux ou trois églises, le même week-end) ainsi que mon emploi d’été. J’essayais de me garder une semaine ou deux de congé avant de reprendre l’année scolaire. Parlant de celle-ci, contrairement à plusieurs de ma génération, et plus encore des jeunes d’aujourd’hui, je n’ai pas pris de pause après mes études collégiales ou universitaires pour voyager ou pour tout simplement faire autre chose. Ce qui fait que l’été ’86, malgré les circonstances douloureuses, fut l’occasion, enfin, d’arrêter la machine et de souffler un peu. Providence divine? À mon retour de séjour en Gaspésie. Je pris le temps de faire sécher mon matériel de camping avant qu’il ne moisisse! Il faisait bon dans la petite maison familiale de Montréal-Nord. Adoptant un rythme lent, méditatif, priant, je continuais à porter ma réflexion, plutôt sereinement. Et il fall