Un grand choc (53)

Cet après-midi-là, le mercure frôlait le point de congélation. Il tombait un crachin de fin de saison, vous savez, quand l'automne hésite encore à céder sa place à l'hiver. Après huit baptêmes, début de congé moche. Étonnamment, un petit bonhomme m’avait demandé, dans le stationnement de l’église, alors que j’allais vers mon auto, si je priais mon ange-gardien; son professeur avait suggéré que cela était important de le faire et cet enfant, tant qu'à me croiser, voulait vérifier si ça s’avérait vrai (pour ne pas perdre de temps à prier inutilement). Oui, lui répondis-je, sûrement une bonne chose à faire. J’avoue qu’il y avait longtemps que j’avais pensé à mon compagnon spirituel angélique. Alors, je le ferai tout au long de ma route, affirmai-je au jeune en question. J’ai tenu promesse. Chose exceptionnellement rare pour moi à cette époque, je me sentais anxieux au volant, en ce dimanche... Mais la prière m’apaisait. Disons-le, j'ai comme une intuition... Je dis ceci ...